Paris
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Sois jeune, et surtout, ne te tais pas.
 
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 Ce n'est pas important, la guerre des moutons et des fleurs? (Roll S.)

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Roman Castello
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MessageSujet: Ce n'est pas important, la guerre des moutons et des fleurs? (Roll S.)   Ce n'est pas important, la guerre des moutons et des fleurs?  (Roll S.) EmptyLun 22 Juin - 19:50

Roman avait passé deux semaines avec Matteo, en Sicile, comme il le faisait de temps en temps, pour le voir. Le soir de son départ, le petit garçon s'était mis à pleurer, supportant mal de ne voir son père que quelques semaines par an. Pour le calmer, peut-être pour se calmer lui aussi, d'ailleurs, le jeune homme lui avait promis qu'il allait le faire venir à Paris, dès que possible. Da papà, il mio amore. Et s'en mordait les doigts, depuis. Le petit Matteo lui envoyait par la poste des dessins qui mêlaient des tours Eiffel, des Romans et des petits garçons italiens.
Roman avait donc passé une bonne partie de sa matinée dans diverses salles des administrations parisiennes. On l'envoyait de bureau en bureau, il devait remplir des piles de formulaires, signer à mille endroits et patienter des heures, debout, dans des files d'attentes interminables. Au dernier comptoir, il avait fini par insulter la préposée aux visas en italien, parce qu'elle lui avait annoncé que le demandeur de visa devait faire lui-même la démarche de son côté, en Italie, en l'occurrence.
Roman s'était donc éloigné en trainant les pieds vers la poste, avait acheté une carte téléphonique qui permettait d'appeler vers l'étranger, et, dans une cabine ouverte, sur la place devant une mairie quelconque, il soupirait en Italien, à son petit garçon, si heureux de bientôt venir à Paris, que ce n'était pas pour tout de suite, mon amour, pas pour tout de suite.


Il mio amore, occorre che sia molto paziente, di accordo? Questo è... ci sono dei lavori, alla torre Eiffel. Comincia ad inclinare, come a Pisa. Provano a raddrizzarla, e papà lavoro con essi, anche, sai, ma è molto lungo. Ma questo è per presto, il mio amore. Occorre che mi passi Chiara, per favore.

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Roll S. Garibaldi
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas important, la guerre des moutons et des fleurs? (Roll S.)   Ce n'est pas important, la guerre des moutons et des fleurs?  (Roll S.) EmptyLun 22 Juin - 21:48



    Roll se promenait dans les rues le nez en l'air, comme souvent, comme toujours. Elle était arrivée la veille en France, et avait décidé, en posant le pied pour la première fois a Paris, qu'elle allait visiter les arrondissements un par un, à raison de un par jour. Elle avait donc, comme de juste, commencé le jour même avec le vingtième, car il était beaucoup plus intéressant de faire un compte à rebours. Le soleil brulant indiquait qu'on rentrait en début d'après midi, et elle n'avait ni mangé, ni visité le Père Lachaise. Manger, ce n'était pas grave, et le Père Lachaise était le but de la visite du vingtième, de tout manière. Elle était déjà allée Parc de Belleville, Square Sarah Berhnard, Square Menilmontant et Place des Fêtes. Une fois qu'elle aurait visité le Père Lachaise, l'après midi serait consacrée à aller à Montmartre, monter la butte pieds nus, etc. Prendre des photos, encore. Le matin même, elle avait complété trois pellicules, en espérant qu'elles sortiraient bonnes. Elle était heureuse, un rayon de soleil sur la figure, un sourire aux lèvres. Etre un électron libre qui ne connaissait personne ne la gênait pas. Quand elle avait laissé Appolonio à la frontière espagnole, elle était consciente qu'elle ne verrait plus grand monde parler une langue qu'elle connaissait elle-même.

    Finalement, être seule, quand on était quelqu'un comme Roll, ce n'était pas grave. C'était même plutôt naturel. Elle enfonça son feutre noir sur sa tête, balança les bras, attendant de voir ce qui arriverait sur sa route si elle continuait à marcher, comme ça, les yeux dans le vague. Peut être qu'elle finirait par trouver la Seine, et tomber dedans. Ce serait plutôt drôle comme idée, pour elle qui ne savait pas nager, d'imaginer un jeune, beau et musculeux français qui serait horticulteur dans la banlieue le tirer de l'eau...Mhm, non, Roll, oublie. Mais ce fut en fait, surprise! De l'italien qui la sortit de sa transe. Il eut un sourire, car le garçon qui parlait semblait promettre a quelqu'un de le ramener ici, à Paris, mais qui n'y arrivait manifestement pas. Elle eut un sourire, elle qui était arrivée la veille en vieille voiture dans ses habits délabrés, amenée par un vieux monsieur qui l'avait prise (oh! surprise!) en stop; c'est d'ailleurs lui qui lui avait donné son feutre, étant attendri par elle après trois jours de voyage ensemble. Il lui avait appris des tas de choses, l'avait même laissée conduire. Bref, le rêve pour une jeune femme autant en dehors des convenances et de son époque.

    Elle se savait étrange. Pas féminine, en pantalon à une époque où les femmes étaient en robes a fleurs, etc. Mais elle se savait également scandaleusement belle de visage. Elle se tourna donc d'un air un peu fumeux vers la voix, et découvrit Roman. Elle s'approcha, les mains cachés dans ses manches, son sac en bandoulière lui pesant sur l'épaule. Puis elle réalisa que c'était bien d'être contente parce qu'elle avait trouvé un compatriote, mais que bon, interrompre quelqu'un en pleine discussion n'était pas poli. Elle posa donc ses mains emmanchées sur la vitre de la cabine, et au milieu son joli nez qu'elle appuya, s'amusant à faire de la buée. Elle sourit à quelqu'un d'imaginaire qu'elle avait sans doute vu dans ses songes, attendant que Roman aie fini.
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Roman Castello
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas important, la guerre des moutons et des fleurs? (Roll S.)   Ce n'est pas important, la guerre des moutons et des fleurs?  (Roll S.) EmptyMar 23 Juin - 9:08

Le petit garçon rechignait à laisser le téléphone à sa mère, et Roman entendait dans le combiné un La régulier, un petit 'Bip', qui annonçait la proximité de la fin de la conversation. Il commençait à s'agiter, à taper du pied nerveusement. Alors seulement il remarqua Roll, et s'imagina qu'elle avait besoin de téléphoner. Il lui fit un signe, désignant la cabine du doigt d'un air interrogateur, mais ne prit pas vraiment le temps de comprendre la réponse de la jeune femme. Alors que Matteo lui racontait combien la mère, devant la maison, était bleue et grande, et la souris verte, petite et... ben verte, à coups de grands "Così, papà, ti giuro che è vero!", Roman dû abréger de manière assez peu poli, et assez peu agréable, autant pour le père que pour le fils.

Sì sì, il mio grande, sì, ti credo. Ciò va a tagliare, là, non ho più abbastanza denaro, e poi il cantiere ricomincia, mi si aspetta. Oh là, il capo non è contento, perché se sono non qui, la torre Eiffel non sarà mai diritta come parte anteriore, eh, allora occorre che vada lì. Eh bene... sì sì, ti manderò una foto. Un'estremità di ferro, stesso. Sì. Ti chiamo presto, il mio amore, di accordo? Ed io...

La communication coupa dans un long 'bip' qui énerva Roman. Il raccrocha violemment, passa une main dans ses cheveux, insulta l'appareil en le traitant de macchina di merda, respira un grand coup, bruyamment, et s'éloigna. Il fit un vague signe à la jeune femme, faisant aller sa main de la machine à Roll.

Allez-y, hein, j'ai fini.

La facilité avec laquelle il passa de l'italien au français l'étonna. D'habitude, il lui fallait toujours quelques secondes pour réussir à faire une parfaite traduction, quand il venait de parler une langue ou l'autre, mais là, non. Haha, formidable. Ça lui faisait une belle jambe, dis donc. bon, ben il n'avait plus qu'à trouver un bout de fer marron-gris à envoyer par la poste, en colis recommandé, à Matteo.


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MessageSujet: Re: Ce n'est pas important, la guerre des moutons et des fleurs? (Roll S.)   Ce n'est pas important, la guerre des moutons et des fleurs?  (Roll S.) EmptyMer 7 Oct - 20:00



    Le petit visage de souris de Roll s'éclaira quand Roman sorti, après avoir fait un long monologue en italien au téléphone, qui s'adressait sans doute à un enfant, car même s'il disait mon amour, il parlait de ramener un bout de fer de la tour Eiffel, etc. Ou alors, il sortait avec une demeurée. Une demeurée un peu comme elle, finalement. Elle s'attendait à ce qu'il lui parle en italien également, puisque dans sa tête, c'était la suite naturelle des choses: elle était italienne, il était italien, il venait de parler en italien dans le téléphone, donc on était en Italie. Elle se revoyait dans les rues de Turin, toujours autant électron libre au chapeau en feutre déplacé sur la tête d'une jeune femme, mais moins regardée car assurée d'elle même, fondue dans la masse. Les regards des français sur elle étaient terribles. D'autant plus terrible qu'elle ne savait pas qu'il n'y avait pas qu'elle. Tout les hippies, les anciens zazous, les étudiants en colère, elle était mise dans ce sac-là, un peu plus avant-gardiste que les autres, mais comme il n'y a que les grandes personnes pour juger, et que les grandes personnes n'étaient pas au fait de la mode, ils la foudroyaient du regard comme les autres. Elle passa la main dans ses cheveux, attendant que Roman ai fini de s'engueuler avec la cabine comme si c'était une personne à part entière et que c'était tout à fait de sa faute s'il n'avait plus de monnaie pour parler. Elle alluma une cigarette, songeant qu'elle n'avait personne à appeler et plein de monnaie, puis, laissant pendre sa cigarette entre ses lèvres, avant de répondre au jeune homme, elle sortit son Leica et fit une mise au point très rapide. Clic. La figure superbe de Roman, entourée de la fumée de la clope de Roll, dans un mouvement d'humeur. Elle fut ravie, même sans avoir vu la photo, étant sure et certaine que quand elle se dégoterait une chambre noire, ce serait la photo la plus réussie du lot. Puis elle rangea précieusement Dorléac (son appareil) dans son sac, tira une longue bouffée de tabac, puis sourit de manière enfantine à son interlocuteur.

    Non vale la pena di parlarmi francesi, comprendo niente. Mi insultavi? Mi chiamo Roll Garibaldi. Sono di Torino.

    Elle se leva machinalement sur la pointe des pieds, attendant une réponse, ou peut être se délectant du gout que l'italien avait sur son palais, après des jours de mutisme ou de français annoné. Elle aimait sa langue. Surtout, elle aimait dialoguer. C'était une fille très silencieuse par phases, et ces phases, elle aimait les fabriquer toute seule, et décider de quand elle advennaient. En l'occurrence, elle avait eut le droit à trop de temps de silence sans l'avoir réclamé, et ça la rendait malade. Elle voulait parler, encore parler jusqu'à s'étouffer, pourquoi pas raconter ses péripéties, ou pas, parce que raconter sa vie c'est pitoyable, oui, pitoyable, mais après tout sa vie n'était pas une simple vie d'adolescente mais une odyssée. Une odyssée qui s'était écrit à coup de photos, toutes les photos qu'elle portait dans son sac, dont trois favorites qui avaient gagné leur place dans son maillot de corps (ouais, ils portaient ça à l'époque en dessous des fringues!), contre son coeur. Elle lécha son doigt, prit la direction du vent comme un réflexe. Elle aimait pouvoir toujours se repérer tout en étant à la masse niveau orientation. Puis elle refixa Roman dans les yeux, insolente, belle, grande. Attendant d'entendre à nouveau cet accent orgueilleux et superbe que sa voix avait proféré quelques minutes plus tôt.


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Roman Castello
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas important, la guerre des moutons et des fleurs? (Roll S.)   Ce n'est pas important, la guerre des moutons et des fleurs?  (Roll S.) EmptyMer 7 Oct - 23:46

Roman eut un moment d'incompréhension. Il se savait à Paris, mais venait de parler Italien pendant un bon moment, de reparler français et on lui répondait dans sa langue natal... c'était perturbant. Tout comme le petit déclic de l'appareil photo que Roll rangea dans son sac après avoir, il en était quasiment sûr, cadré son visage.
Le jeune homme eut donc un léger blocage qui le fit probablement passer pour un abruti auprès de la communauté, mais peut importait. Se mordant la lèvre inférieure, en pleine réflexion, il désigna successivement de la main la cabine téléphonique, la jeune femme et lui-même, un peu perdu.


Quoi? Je... Io... Ah no, no no, non eri per te, eh. Infine se ma era non tutto un insulto. Era per la cabina. L'insulto. Che... Vieni da Torino? Conosco un poco. Ma che un poco. Ma euh... vuoi... vuoi telefonare? In effetti è ciò che ti proponevo, in francese, perché ho nessuna ragione di insultarti tu, ero innervosito contro la cabina, tu, non sei per niente. Ma che è ciò che... Che cosa è ciò che tu pazzi in Francia, in effetti? Infine, perché, ho ricordarmelo che era bello, Torino.

Roman s'arrêta en plein élan, sentant qu'il parlait beaucoup trop. Il avait été surpris, mais entendre de l'italien lui faisait trop de bien, malgré le bon français qu'il parlait. Alors il débitait conerie sur connerie, mais dans sa langue paternelle.
Et finit par se rendre compte qu'elle s'était présentée et pas lui. Et comme conditionné par les conventions, il termina, tout en continuant d'agiter ses mains tel un vrai Italien:


Mi chiamo Romano. Ed io sono di un po' dovunque, in effetti. E... e tu non mi ha preso in foto, due secondi fa?


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MessageSujet: Re: Ce n'est pas important, la guerre des moutons et des fleurs? (Roll S.)   Ce n'est pas important, la guerre des moutons et des fleurs?  (Roll S.) EmptyDim 10 Jan - 15:30

    Roll eut un petit sourire réjoui de gamine qui avait réussi son coup. Quel coup, véritablement, aucun, mais entendre un 'son' connu dans un monde hostile, c'était très agréable. C'était comme un retour à la maison. Elle eut envie de s'accrocher au coup de Roman, et de se laisser trainer un peu partout où il irait, quoiqu'il arrive, rien que pour pouvoir être accrochée à quelque chose de familier. C'était horriblement cliché, mais l'écouter parler sentait les pâtes, les gâteaux Molino Bianco, les rues de Turin, les rires des vieux qui sortaient de l'église, quand Roll, noctambule, déambulait dans le petit matin pour prendre des photos, dans cette si jolie lumière particulière à Turin, le matin, quand il faisait beau mais froid. Roman. Son accent viens du milieu de l'Italie. De Rome, peut être. Ses voyages à pied ou en stop l'ont menée à pas mal d'endroit, mais elle était très peu restée à Rome. Les temps ne s'y prêtaient pas, bien sur. Elle avait eu horreur d'accepter que oui, elle était une femme, et que c'était une vraie connerie de faire du stop dans une grande ville. Qu'elle risquait sa peau, sa vie, sa vertu, que sais-je encore. Son orgueil avait eu du mal à laisser passer ça. Et puis, elle avait rencontré Appolonio, les choses étaient allées mieux. Ils avaient bu des verres de vin rouge, chanté extrêmement mal dans les rues en pleine nuit, fait des pâtes qu'ils avaient mangées avec des vagabonds comme avec des étudiants qui avaient un discours fort intéressant. Ou bien franchement prétentieux. Roll détestait les prétentieux, et elle avait un parler franc qu'elle n'aimait pas contenir. Où était l'intérêt de ne pas dire la vérité? Les choses étaient sincères et vraies, et puis, si les personnes qu'on fréquentait étaient des cons, on le savait tout de suite. Ça faisait gagner du temps. Roll bouffait la vie à cent à l'heure. Chaque moment était important, et elle se refusait de vivre quoi que ce soit sans le vivre à fond. Autant se suicider, sinon, bordel! Enfin. Roman se souvenait que Turin était très beau. Oui, Turin était très beau, mais il y a plein d'autres choses jolies, et Paris en faisait partie, malgré ce que certains parisiens ou français pouvaient penser. Il fallait arrêter de raller, un peu, et regarder ce qui valait le coup. Un rire suivit son sourire quand il lui demanda, un peu perturbé, si elle venait de le prendre en photo. Son rire s'étira, comme celui d'une petite fille, réjouie. Elle vivait ses émotions à fond, également. De toute manière, tout le monde la regardait parce qu'elle était habillée bizarrement pour son époque, alors autant aller carrément dans l'excentricité. Libérée? Oui.

    Sono una vagabonda. Voglio vedere tutto ciò che c'è di bello in questo mondo, e vivere. E sì, ti ho preso in foto! È pressappoco la sola cosa che so fare, nella vita.

    Il agitait les mains comme Appolonio quand il parlait. Se pourrait-il que, dès son premier jour en France, elle ai trouvé un compagnon de jeu parfait, qui en plus savait parler l'italien comme elle, même plus beau, puisque l'accent de Rome était quand même illustre. Pouvait-elle déjà lui proposer du vin rouge, lui proposer de faire le con fini, et manger plein de spécialités parisienne, même les escargots (et tant pis si elle vomissait après)? D'un autre côté, il était très différent d'Appolonio. Oui. Sur son visage était tracé un soucis qui ressemblait à une responsabilité. S'il était une grande personne à responsabilité, qui en plus savait être un peu enfant, il était objet de curiosité pour la jeune femme, qui le considéra une nouvelle fois. Elle ne s'était peut être pas trompée, en décidant qu'il parlait à son enfant, au téléphone. Il était papa. Si jeune. Mon dieu, elle ne pourrait jamais avoir de bébé, pas maintenant. Elle était trop libre, trop vivante, et puis, ça impliquerait être enceinte. Ca impliquerait qu'il y ai un père. Et ça, c'était une grosse blague. Jamais Roll n'avait été plus loin que des baisers d'un soir, mystérieux et sans réponses, avec des inconus ténébreux, dans des endroits où elle ne retournerait jamais. Non, elle n'était pas tout à fait un marin vagabond, puisqu'elle ne pouvait engrosser une fille dans chaque port. Elle eut un rire, encore. C'était bon de rire, après les heures d'angoisse pour passer la frontière.

    Roma è anche, molto bello. Mi sembra che il vostro accento venga di là bassi...Il vostro bambino, anche?

    Dit-elle sans préambule, pointant du doigt la cabine, le téléphone qu'il avait posé quelques secondes plus tôt.

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