Textes

J'ai retrouvé ce texte choupignon, mais j'ai plus de place sur mon ordi donc je le mets là pour faire joli et pas le perdre. Réponse: oui, vous avez le droit de le lire, mais c'est pas franchement du grand art.

Leurs mains s’entremêlèrent, leurs yeux clos. Doucement, il frôla son cou du bout du nez, y déposa un baiser. Il remonta ainsi jusqu’à sa bouche, et le souffle de la jeune femme s’accéléra. D’un mouvement peu contrôlé, la couette tomba a terre ; ils ne s’en rendirent même plus compte, ils étaient enfermés dans leur propre bulle de chaleur. Ces gestes qu’ils auraient juré trop adultes quelques heures plutôt leur venaient naturellement, et ça avait quelque chose d’énervant, se voir grandir sans vraiment y participer mentalement. Il dénoua sa main de celle de son amie pour passer sa main sur sa hanche et, presque maladroitement, lui retira sa robe. Elle, elle trouvait la situation très ironique : cette robe, elle avait mis une heure à l’enfiler, pour se faire belle à cette soirée. Quand elle était arrivée, tout le monde était en jean. Et maintenant, lui, lui le roi de la soirée, lui avait retiré, et d’un geste simple.
Elle avait été surprise de le découvrir pas tellement plus expérimenté qu’elle, et elle s’était faite une promesse silencieuse, avant de sombrer dans des abimes de géants. Elle arrêterait de juger par les apparences, et plus vite que ça. Et lui, lui aussi il s’était fait une promesse. Se foutre du regard des autres. Du ridicule. Il avait eut un peu honte en se rappelant qu’il l’avait évitée toute la soirée pour lui attraper le bras quand personne ne regardait. Qu’importe des autres, de la Terre. Il voulait juste continuer à sentir sa peau contre sa peau, son âme nichée dans sa poitrine. Et tout se fit naturellement.
Il n’y a que l’amour. Le reste, on s’en fout.